Hokusai

le film projeté à l'espace Lumen à Flagey lors de la journée sans voiture


Ce film mêlait à la fois l'esthétique et la psychologie. Il soulevait aussi toute la problématique entre la rigueur, la classe des Samouraï (dédiés à l'empereur) et la liberté d'expression des artistes
(peu importe leur statut, mais ici surtout l'écriture y était touchée.)

Chaque moment clé du film explique la naissance d'une peinture.

Capter l'instant présent, l'enregistrer dans sa mémoire visuelle pour le retransmettre ensuite.
C'est très rapide, instinctif, intuitif et fascinant.


"Pourquoi tu peins, pourquoi tu calligraphies ?"

Cette question est posée aux élèves calligraphes, encore aujourd'hui. Pour te détendre oui mais quoi d'autre ?
Tant que tu ne trouves pas ta propre vérité, ton art est inutile, il n'est que copie de quelque chose d'existant. Et la question t'est reposée.
 Tu es unique à travers ton art. 


Hokusai ce fou de dessin


La peinture doit être vivante, exaltante, ressentie, captivante.


Peindre le corps humain, les mouvements lors de la tempête,
les cheveux qui s'envolent, les feuilles qui volent.

 

J'ai craqué pour ce manga, un format agréable à prendre en main.
J'ai commencé à le dévorer au soleil sur la place en attendant le début du film
parmi tout le brouhaha de la ville que j'avais un peu oublié.

Un autre moment particulier : l'annonce de son bébé.
Il ne parvient pas à être heureux à ce moment là, la peur de laisser naître un enfant dans ce monde où rien ne change. Sa femme se bat pour lui faire comprendre que c'est un grand bonheur.

Même quand tu es vieux, tu peux encore trouver des raisons valables de te bouger, de partir en quête. Tu le sens lorsque la vie ne t'a pas encore tout donné ou que tu ne lui as pas encore tout donné non plus.

Il y avait beaucoup beaucoup de choses à voir, analyser et comprendre dans ce film, on vivait avec la même intensité que ce calligraphe, le même rythme de respiration câlé sur le coup de pinceau.

A la toute fin du film un des acteurs principaux grand ami de Hokusaï (qui était un samouraï) annonce à l'empereur qu'il a emprunté un nom d'auteur pour s'exprimer plus librement.  Il n'a pas eu d'autre choix car on lui demande de jeter dehors de chez lui cet auteur infâme. Il ne se résigne pas et il est alors décapité (camouflage en suicide). Cette peinture sera cachée, exilée, jusqu'à ce que

Le monde change et que la liberté d'expression soit possible.

Ce n'est que  mon ressenti à 22h30 dans le train du retour de cette belle fin d'après-midi Bruxelloise. 
J'ai eu l'occasion de voir une autre exposition un peu plus tôt  aussi à WE ARE XL (photos et notes suivront)



dans Voyager
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